Déchue

**Suis -je humaine ? Non, c’est idiot… La question ne se pose pas.
Ais-je étais humaine ?

Je me demande ceci, Nibi ne réagit pas néanmoins je sens son regard, jaune, brillant dans l’obscurité, je sens ses yeux tournés dans ma direction.

Cette question me rend malade et retentit encore dans ce mutisme qui dévore mon âme ou ce qui à dut être une âme, avant, il y a longtemps. Des gouttes de sang tombent sur les pétales de roses.

Ais-je étais humaine ?

Je les observais, chaque phase, chaque mot, chaque respiration, chaque mouvement, tout. Leur comportement : était-il naturel ?

Cette peur pure dans leurs yeux… Encore avec cette solitude qui m'accompagne, j'observe ce que je suis devenu fixant mon reflet dans leur regard étaient et mort, chaque instant de ma vie est une goutte de sang tachant ces fleurs blanches.

Leur corps brisés gisent au sol en une position étrange, bras mutilés, jambes tordu et les deux vies qui s’échappent en goutte rouge et tombent sur le sol.

Le plus jeune a longuement pleuré je crois, à présent sa tête est penchée en avant sa nuque brisée et une plaie à la tête saigne encore abondamment, noyant son visage ayant perdu toute couleur dans cette rivière rouge.

Ils étaient comme des roseaux, ils ployaient sur le vent et moi je les ai brisés.
Comme ça, d’un coup, d’un seul et unique coup… Et c’est très bien ainsi.**

La lune brillait intensément ce jour là, ironiquement à ce massacre. C’était dans un véritable lac rouge que se tenait sa seule silhouette encore debout.

Elle se penchait légèrement en avant pour toiser l’image que lui renvoyait cette « eau rouge ». Des petits cercles brouillaient son visage quand les gouttes glissaient de ses doigts blancs. Elle ne détourna pas son regard bien que le temps d’une seconde elle vit autre chose qu’elle dans la flaque.

Le sang de ces deux ninjas avaient coulé de façon monstrueuse en telle quantité… Cela formait sur des arabesques complexes qui se rejoignait en un point, là où la kunoichi se trouvait.

Les longs cheveux blancs de celle ci étaient bercés par le vent froid qui s’était levé il y a quelques minutes, ce vent qui porterait l’odeur chaude et parfumé de la mort…
Comme cette jeune femme. Qui aurait crut qu’elle était à l’origine d’un tel carnage ?

Entre ses doigts ne se trouvait pas une arme mais une ombrelle de papier qu’elle faisait tourner.
Cet objet lui avait plu quand elle l’avait vu et elle l’avait pris. On ne pouvait dire sans grande certitude si le motif sur celle ci était des fleurs peintes ou si cela n’était autre que du sang qui aurait giclé formant un semblant de pétales carmins…

La lune passa, illuminant une part de son visage avant de disparaître derrière un nuage. On percevait encore parfaitement l’intensité de cet astre derrière ses nuées céleste. Mais quelque chose n’était pas normal sur ce tableau plus qu’étrange. Non quelque chose n’allait pas…

Etait ce dû à cette question obsédante qui résonnait dans sa tête ? Elle n’en comprenait pas ou plus le sens comme une chanson en une langue étrangère… incompréhensible. Comment savoir ? Et après tout cela avait il la moindre importance ?
Non... Sans doute pas.